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Equipements

La préparation physique est terminée. Sachez que de longs mois d'efforts peuvent être gâchés, le jour J, par de mauvaises chaussures, des rougeurs mal placées. Vous l'avez compris, courir suppose une préparation minutieuse. Il en va de votre confort.

 

Voici donc quelques conseils qui vous éviteront de tomber dans les très nombreux pièges tendus par le trail.

• Sur un trail de moyenne distance, la durée de course est généralement inférieure à neuf heures. Tout se passe donc sur une journée. Inutile de s’encombrer en tractant une caravane derrière soi. Un coup de fil à la météo locale la veille du départ permet de se forger une idée suffisamment précise des conditions climatiques à venir et d’adapter sa tenue vestimentaire.

 

• Il est souvent possible de s’arranger avec les organisateurs pour faire transporter votre sac à l’un des ravitaillements de votre choix.

 

Vêtements haut et bas

 

• On optera pour des vêtements techniques offrant évacuation de l’humidité et respiration. Le coton est à bannir de manière définitive, sauf pour les chaussettes dont nous parlerons plus loin.

 

• On veillera également à harmoniser le haut et le bas : inutile d’enfiler un collant lycra si la température permet de porter un débardeur. Cela dit, bien sûr, sans considérer les choix de confort personnels.

 

• Si le départ est matinal, n’hésitez pas à partir avec un maillot à manches longues que vous troquerez en journée contre un débardeur ou un t-shirt.

 

• On peut également opter pour les manchons de cyclistes, qui sont de simples tubes de lycra. Avantages : très pratique et ultra-light.

 

>> Astuce : si vous avez deux maillots, il peut être intéressant d’avoir avec vous un sèche-linge. Trop lourd ? Non ! Il suffit de deux pinces à linge qui permettront d’accrocher le maillot humide sur votre camel-back. Si le soleil donne, en quinze minutes, vous avez un vêtement sec, prêt à être réutilisé.

 

Chaussettes

 

• Un soin tout particulier doit être porté aux chaussettes. On évitera à tout prix les chaussettes en laine tricotées main, type papy-randonneur-ex-soixante-huitard, ainsi que les chaussettes spéciales running en matière synthétique qui ont tendance à échauffer certains pieds sensibles.

 

• On trouve aujourd’hui d’excellents produits très bon marché en coton, à bouts sans couture, souvent vendus par lots de trois paires.

 

• Certains trailers n’hésitent pas à repérer chaussettes gauche et droite pour que celles-ci finissent par prendre la forme de vos pieds.

 

>> Astuces : afin de les assouplir, portez vos chaussettes un ou deux jours avant la course. Ne portez jamais une paire de chaussettes neuves ou sortantes de la machine à laver le jour de l’épreuve. Sans jeu de mots : vous courez à la catastrophe.Soyez également méticuleux sur leur propreté : retirez tous les petits débris (terre, morceaux de bois, épines) qui ne manqueront pas de pénétrer dans vos chaussures avant et pendant la course. Il est préférable de perdre une minute à défaire ses lacets que trente minutes parce que l’on a un pied abîmé par un petit caillou. Enfin, si vous n’avez que des chaussettes à coutures, enfilez-les à l’envers et le tour est (presque) joué.

 

• Le problème de la rosée du matin se pose si vous avez les pieds fragiles et la peau sujette aux ampoules s’il fait humide. Dans ce cas, vous pouvez prévoir une paire de chaussures et une paire de chaussettes propres et sèches à un ravitaillement auquel vous arriverez après l’évaporation de la rosée. Vous pourrez ainsi terminer votre épreuve dans les meilleures conditions.

 

Slip

 

• Si vous portez un collant ou un cuissard, le slip pose aussi un problème de choix. Evitez un sous-vêtement en coton, absorbant la transpiration. On en trouve aujourd’hui spécialement conçus pour pratiquer le sport et offrant respirabilité et confort, notamment grâce à la présence de coutures plates.

 

• La forme “boxer” présente l’avantage de monter suffisamment haut pour couvrir le bas du dos en cas de température fraîche.

 

Protection de la tête

 

• La casquette est l’élément absolument indispensable si le soleil a décidé de vous accompagner.

 

• On la choisira très aérée, avec une visière pas trop longue afin de ne pas réduire inutilement le champ de vision. Le regard doit porter aussi loin que possible et la vue ne doit pas être limitée en hauteur, notamment pour les passages en sous-bois.

 

• Le bandana permet d’éviter ce genre de souci mais présente souvent l’inconvénient de ne pas être respirant ni aéré comme une casquette.

 

Chaussures

 

• On trouve aujourd’hui sur le marché tout et n’importe quoi. Le problème est là. Soit votre porte-monnaie est un puits sans fond et dans ce cas vous pouvez investir dans quatre ou cinq paires différentes, soit c’est un puits sans fonds et dans ce cas, réfléchissez avant d’acheter.

 

• Il est coutume de dire que “pour faire du trail, il faut des chaussures de trail”. Evidence ? Pas tant que ça.

 

• Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que “pour faire du trail, il faut surtout des chaussures dans lesquelles les pieds se sentent bien”.

 

• On peut très bien faire du trail - et même de la moyenne montagne - sur terrain sec avec des chaussures de course à pied classiques.

 

• Si l’on a un minimum le pied montagnard et les chevilles solides, on appréciera la légèreté et la nervosité d’une paire de chaussures “route” sur les sentiers, même très techniques. L’usure engendrée n’est pas forcément plus importante que sur certains modèles dits “de trail”. Par contre, inutile de prendre des risques sur sol humide. Dans ce cas, il est impératif de chausser une vraie paire de “trails”.

 

• Toutes les grandes marques proposent aujourd’hui des modèles typés “nature”. En fouinant un peu, vous trouverez forcément chaussure à votre pied.

 

• Comme pour tout ultra, n’hésitez pas à prendre une demi-pointure de plus que votre pointure habituelle, en faisant toutefois attention à ne pas choisir trop grand : le pied doit être parfaitement solidaire de la chaussure afin de bénéficier de toute la stabilité de la semelle.

 

• Attention, enfin, au poids de votre paire de “trails”. Regardez bien les étiquettes car d’un modèle à l’autre il peut varier du simple au presque triple.

 

>> Astuce : après avoir ajusté le serrage de vos lacets, faites systématiquement un double nœud. Pensez qu’en cas d’humidité, vos lacets vont se détendre légèrement. Lorsque le nœud est terminé, enfilez les deux grandes boucles sous vos lacets afin de ne rien laisser dépasser des chaussures. On ne compte plus les chutes dues à une branche soudainement coincée à cet endroit critique.

 

Porte-bidon et camel-back

 

• Ceinture porte-bidon ou camel-back ? Voilà un autre problème. Dans ce domaine vous n’avez pas d’autre possibilité que de faire l’essai.

 

• Si vous courez en groupe, n’hésitez pas à changer de matériel et à emprunter celui des camarades. Le choix entre la ceinture porte-bidon et le camel-back dépendra tout simplement de votre morphologie.

 

• Si par exemple vous avez une respiration abdominale, il vous sera très difficile de courir avec un porte-bidon : vous serez obligé de serrer fort la ceinture ventrale ce qui limitera vos capacités respiratoires.

 

• Vous pourrez dans ce cas opter pour un sac type camel-back de très faible contenance auquel vous coudrez une sangle ventrale. Même sans serrer cette sangle, le sac ne bouge pas.

 

• Autre avantage du camel-back : il possède la plupart du temps une ou deux petites poches permettant de glisser quelques gels énergétiques, une couverture de survie, les clefs, un sifflet, un ou deux pansements anti-ampoules, etc.

 

• Par contre, ne vous laissez pas leurrer par les poches “filets” extérieures. Il est impossible de prendre un objet dans un sac à dos sans le retirer, à moins d’être contorsionniste professionnel.

 

• Dans tous les cas, que l’on choisisse la ceinture porte-bidon ou le camel-back, il est impératif de s’entraîner aussi souvent que possible avec son matériel. L’objectif est que le corps finisse par accepter cet appendice comme une extension naturelle. A la longue, on ne se rend même plus compte que, comme Dame Tortue, on transporte sa maison sur le dos.

 

• Le sac est un élément clé de la course. Arrangez-vous pour que rien ne traîne en dehors ou que rien ne bouge à l’intérieur. Il doit être parfaitement équilibré, parfaitement ajusté et, bien sûr, pas trop lourd. Cela paraît idiot d’insister mais si vous saviez le nombre de coureurs qui abandonnent à cause d’un sac inadapté, vous rigoleriez moins.

 

• Enfin, sachez qu’il existe des camel-back spécialement adaptés à la morphologie féminine : dos et taille étroits. L’investissement n’est pas superflu.

 

>> Astuce : vous courez avec un camel-back et le “floc-floc” incessant de l’eau dans la poche vous porte sur les nerfs ? Détendez-vous, voici la solution : après avoir rempli votre poche à eau de la bonne quantité, retournez-la et faites le vide d’air en aspirant par la tétine jusqu’à ce que le tube soit rempli d’eau.

Si vous utilisez un camel-back, n’hésitez pas un instant à investir dans une tétine équipée d’un robinet de fermeture : finies les fuites de produit énergétique tout collant de sucre sur vos belles gambettes bronzées.

 

Source www.ultrafondus.fr